Le Franco-Colombien de 65 ans sillonne la planète pour assurer le service après-vente d'un concept qu'il expérimente depuis 2016, la « ville du quart d'heure », notamment à Paris, dans le périmètre des Jeux olympiques. « La rançon du succès », confie à l'AFP celui qui vient de publier le dernier de ses douze essais sur le sujet.
« Au départ, les gens me disaient c'est sympa, mais ça ne marchera jamais, parce que personne ne pourra travailler près de chez soi », rembobine le directeur scientifique de la chaire « Entrepreneuriat-Territoire-Innovation » à l'université Panthéon-Sorbonne. La pandémie de Covid-19 a rebattu les cartes. Alors que les villes sont aménagées depuis l'après-guerre pour aller toujours « plus vite et plus loin », les confinements ont obligé « à raisonner en courtes distances », expliquait-il au Monde en 2020. Outre qu'elle « désature » les villes et limite les déplacements pendulaires carbonés, en réponse à l'urgence climatique, la temporalité du quart d'heurevise, selon Carlos Moreno, à répondre à six besoins essentiels : « habiter, travailler, s'éduquer, se soigner, s'épanouir et s'approvisionner ».
