Le marché des bureaux connaît une crise (presque) sans précédent, marquée par une suroffre systémique et une accélération de l’obsolescence des actifs.
Votre mission, si toutefois vous l’acceptez, sera de transformer ces bureaux obsolètes et leur donner de nouveaux usages plus adaptés à la demande. Le logement sera votre priorité, même s’il ne sera pas l’unique alternative.
Vous et votre équipe devrez identifier précisément l’ampleur du problème. On estime à 9 millions le nombre de mètres carrés vides en France, dont 2 millions seraient vides depuis plus de deux ans. Les plus pessimistes (ou les plus réalistes) anticipent même 10 millions de m2 de bureaux obsolètes rien qu’en région parisienne en 2030. Mais sachez que les données sont encore trop parcellaires et que vous devrez ainsi assumer ce coût caché de la non-transparence.
Vous et votre équipe devrez trouver un modèle qui concilie les intérêts divergents entre des investisseurs qui veulent conserver – et parfois même recréer – la valeur de leurs actifs, et des élus locaux qui rechignent à transformer les immeubles.
Vous et votre équipe devrez lutter contre le maquis normatif, réglementaire et fiscal qui gangrène la France.
Vous et votre équipe devrez vous affranchir des contraintes techniques et architecturales des immeubles.
Pour cela, vous pourrez NE PAS compter sur l’aide des pouvoirs publics. En revanche, vous avez tout loisir de vous appuyer sur une pléthore de rapports, sur un indice composite pour mesurer le potentiel de recyclage de votre immeuble de bureaux planté ou encore sur une loi votée à l’unanimité par les députés, mais dont on dit qu’elle ne va pas « révolutionner » le sujet.
Comme d’habitude, si vous ou l’un des membres de votre équipe échouez, nous nierons toute connaissance de vos actions.
Ce message s’autodétruira dans cinq secondes. Peut-être comme votre actif.
Bonne chance. Le marché compte sur vous.