La deuxième structure autoportante la plus haute du Canada sera lentement démantelée et ramenée au sol au cours d'un processus de cinq ans qui devrait commencer en août.
La cheminée de Vale, qui s'élève à 381 mètres au-dessus de la ville minière de Sudbury, en Ontario, a fonctionné de 1972 à 2020. La cheminée est devenue superflue après que Vale a investi 1 milliard de dollars dans l'installation d'un système avancé de filtration de l'air dans son complexe de Copper Cliff, ce qui a permis à l'exploitation minière de réduire les émissions de dioxyde de soufre de 30 % par rapport aux normes provinciales.
La recherche d'une réduction des polluants provenant des installations industrielles situées à proximité des zones résidentielles a incité les sociétés minières d'autres villes canadiennes à trouver des moyens d'atténuer l'impact de leurs activités. Dans la ville québécoise de Rouyn-Noranda, Glencore a tenté diverses approches pour gérer les polluants provenant de ses installations d'extraction de cuivre.
Aux États-Unis, les sociétés minières sont également confrontées à la question de savoir quand et comment démolir les installations de fusion marquées par des cheminées qui s'élèvent haut dans le ciel. Fin 2018, des équipes ont démoli la cheminée de la fonderie de cuivre de la mine Magma, qui était restée en place pendant 94 ans à Superior, en Arizona, à environ une heure de route de Phoenix.
La cheminée de Vale est considérée comme un point de repère à Sudbury, une ville d'environ 180 000 habitants, située à sept heures de route au nord de Toronto. La cheminée est l'élément artificiel le plus connu de Sudbury, en dehors du nickel géant qui rend hommage à l'industrie minière locale depuis 1951.
La cheminée de Vale est beaucoup plus haute que le gratte-ciel One Bloor West, qui vient d'être achevé et s'élève à 308,6 mètres dans le centre de Toronto. Seule la Tour CN de Toronto est plus haute, avec 553,3 mètres. La Superstack est toutefois plus haute que le pont d'observation de la Tour CN.
Vale a entamé le processus de démolition en commençant par retirer le revêtement en acier à l'intérieur de la structure, se préparant ainsi à ce qu'elle appelle "l'une des démolitions structurelles les plus hautes jamais tentées".
Vale a indiqué qu'une machine de démantèlement du béton sera envoyée par un ascenseur jusqu'à une plate-forme perchée au sommet de la cheminée. Le mécanisme découpera progressivement les murs de 9,5 pouces d'épaisseur au sommet. L'entreprise a déclaré qu'elle prévoyait d'utiliser des techniques de démolition conventionnelles une fois que la tour aura été ramenée à 60 pieds.
Les décombres de la structure entière, y compris les murs près de la base qui mesurent 40 pouces d'épaisseur, seront entreposés ailleurs sur la propriété, a déclaré Vale.
La Superstack d'Inco, comme la structure de Vale était connue auparavant, est la deuxième cheminée la plus haute au monde derrière une autre au Kazakhstan.
La démolition de la Superstack et de deux cheminées voisines plus courtes laisserait Sudbury avec moins de structures de grande taille sur sa ligne d'horizon. Une fois la démolition terminée, le bâtiment le plus haut de Sudbury serait le Tom Davies Square, qui compte 12 étages et s'élève à 54 mètres, suivi des Rockview Towers, à 51 mètres, et de la Bonik Tower, à 49 mètres.